De beaux mots de la langue française tombent sans cesse en désuétude. Dans les dictionnaires. …
Ainsi longtemps avant Freud, le sage Montaigne avait déjà découvert les mystères de l’identification, identifications aux symptômes de ceux avec qui on se sent en sympathie, mais aussi identifications viriles ou féminines au gré des désirs de ceux qui nous ont mis au monde. Si comme il l’écrivait il se méfiait de cette force de l’imagination et prenait la fuite devant elle, il avait bien tort, car c’est tout d’abord elle qui fait toute la richesse de notre destin d’être humain, comme homme ou comme femme.
Le désir de devenir psychanalyste n’est-il pas du même ordre que le désir qu’expriment les…
Je n’avais jamais trop prêté attention au caractère de ce nouveau symptôme de l’Homme aux…
Claire Charlot Après nous avoir livré tout un morceau d’auto-analyse de ses rêves de voyage…
A propos de ce train devenu ainsi objet phobique pour Freud, j’ai pensé au roman de Zola, « La bête humaine ». Au temps de Freud, les locomotives à vapeur étaient des vrais montres de puissance, aussi menaçantes que n’importe quel dragon défendant l’accès d’une profonde caverne. Je crois aussi me souvenir d’une chanson ancienne où il s’agissait d’un train fou entraînant des centaines de voyageurs vers une mort inexorable.
Toutes les lettres de Freud envoyées à Fliess déploient ce mythe qui étaye son symptôme : Hannibal avait promis de venger son père battu mais, parvenu aux portes de Rome, il s’en détourna. Comme le raconte Tite-live, il restera de son histoire, cette phrase célèbre que devait connaître Freud « Tu sais vaincre, Hannibal, mais tu ne sais pas profiter de la victoire ». Identifié à Hannibal, Freud ne pouvait pas, comme lui, aller à Rome.