Eloge de l’hystérie masculine
Sa fonction secrète dans les renaissances de la psychanalyse
Ouvrage paru chez L’Harmattan en 1997
Tandis que leurs sœurs en hystérie, séduisantes en diable, occupaient le devant de la scène, les hommes hystériques, ces modestes ambassadeurs venus du pays de l’inconscient, restaient dans les coulisses.
Les premières accompagnaient Freud dans sa découverte de la psychanalyse et devenaient célèbres sous des prénoms fictifs, Anna, Dora et surtout la belle Cécilia, les seconds sombraient dans l’oubli.
Pourtant l’hystérie masculine, sous le nom d’hystérie traumatique, est définie par Freud comme étant « la source et le modèle » de toutes les formes d’hystérie. Elle est donc le point d’origine de sa découverte.
De nos jours, cette hystérie virile n’est pas davantage mise à l’honneur alors qu’elle a pourtant une fonction décisive dans les renaissances de la psychanalyse : intransmissible, celle-ci ne peut-être qu’à chaque fois réinventée par chaque psychanalyste.
C’est avec l’aide de la petite parcelle d’hystérie nichée au cœur de la névrose de chacun qu’est assurée, dans des conditions toujours un peu scabreuses, cette transmission.
Reproduction : La naissance d’Eve, tapisserie du XV ème siècle, Trésor de la cathédrale, Gérone