Dans ce que rapporte son père de la journée du 11 avril, nous avons toujours le thème de la baignoire, après le fantasme au perçoir, il déploie le fantasme que sa mère le noie dans la baignoire, tout comme il a souhaité que sa petite sœur soit elle aussi noyée et qu’il en soit ainsi définitivement débarrassé ( p. 139 des cinq psychanalyses ) :
« Moi – Quand tu étais là pendant que maman donnait son bain à Anna, tu as peut-être souhaité qu’elle lâchât les mains, afin qu’Anna tomba dans l’eau ?
Hans – Oui.
Nous croyons que le père de Hans a ici deviné très juste. »
Dans les jours qui suivent du 12 au 14 Avril, toujours d’après les notes du père, apparaissent les fantasmes de voitures lourdement chargées ainsi que le voyage d’Anna dans une caisse. Le Petit Hans aborde maintenant la difficile question à résoudre, celle de savoir d’où viennent les enfants, malgré toutes les bêtises et mensonges racontés par ses parents. Il exprime aussi à nouveau son désir de vois sa sœur disparaître :
« Le thème d’Anna est au premier plan. Comme vous pouvez vous le rappeler d’après les rapports précédents, il avait eu une vive aversion contre l’enfant nouveau-née qui lui avait dérobé une part de l’amour de ses parents […] Il avait plusieurs fois exprimé ce désir : la cigogne ne devrait plus apporter d’enfant, nous devrions lui donner de l’argent afin qu’elle n’en sorte plus de la grande caisse où sont les enfants pour les apporter ( Comparer la peur des voitures de déménagement. Une voiture de déménagement ne ressemble-t-elle pas à une grande caisse ? ) Anna crie tellement que cela l’agace. »
Hans s’intéresse donc maintenant aux caisses « Je vois, en revenant, une caisse dans le vestibule et Hans dit : « Anna a voyagé à Gmungden avec nous dans une caisse comme ça. Chaque fois que nous avons été à Gmungden, elle est venue avec nous dans la caisse. Tu ne me crois encore pas ? C’est vrai, papa, Crois-moi. Nous avons pris une grand caisse et là-dedans c’était plein de bébés ; Ils étaient assis dans la baignoire ( une petite baignoire avait été emballée dans la caisse) » Je les ai mis dedans, c’est vrai… »
Freud remarque bien sûr que c’est une parodie de toutes les bêtises que son père lui a racontées à propos de la naissance d’Anna, c’est une parodie mais aussi une vengeance ( p. 142)
« Cela équivaut à dire : si tu peux t’attendre à ce que je crois que la cigogne a apporté Anna en octobre, après que j’ai vu le gros ventre de maman l’été déjà, quand nous avons été à Gmungden, alors je peux aussi m’attendre à ce que tu crois à mes mensonges.
Hans avait donc la connaissance de la grossesse de sa mère.