Le transfert

Lire Freud de nos jours

Les textes sont analogues aux restes diurnes qui servent de prétextes à la formation du rêve. Eux servent de pré-textes à l’émergence de notre propre savoir inconscient.

Lacan a très bien exprimé ce qu’il en est de la puissance du verbe freudien.

« Du haut d’un gratte-ciel » avec l’analyste

Si on repart du rêve des icônes brisées, puis de celui du beau paysage de la scène primitive, si beau qu’il pourrait le peindre – montrant ainsi une possibilité de sublimation, celle la peinture, Ruth indique que dans la réalité il n’a pas encore franchi ces étapes qui étaient décrites dans les rêves. Suit donc un autre rêve mais qui ne semble pas avoir été rapporté textuellement. Je crois que c’est plutôt le récit qu’en fait Ruth M.B. Je trouve qu’il est en grande partie, en tant que tel, indéchiffrable : « le jour suivant il rapport un rêve dans lequel il est couché à ma pieds, ce qui est un retour à la passivité ». Est-ce comme un chien, un chien de berger, un loup ? Puis, en apparence lié à cette phrase, à la suite, elle indique : « il se trouve avec moi dans un gratte-ciel, il n’y a pas d’autre issue qu’une fenêtre (voir le rêve des loups primitif et aussi le rêve ci-dessus) de cette fenêtre une échelle descend vertigineusement jusqu’au sol. Pour sortir il lui faut passer par cette fenêtre. C’est à dire qu’il ne peut pas rester dedans, regardant dehors comme dans l’autre rêve, mais il doit surmonter sa peur et sortir. Il s’éveille en proie à une grande angoisse et cherchant désespérément une autre issue.

Objet partiel et « agalma » dans le séminaire du transfert

J’ai trouvé quelque chose qui précise bien où est, sur le schéma optique, ce qu’il en est de l’objet partiel – il dit expressément qu’il reste au niveau de ce qu’il appelle « l’enceinte narcissique » et que, par contre, l’agalma est du côté de l’objet aimé, celui que Platon et Lacan appellent l’éroménos, l’objet aimé. Donc l’un est bien du côté de i(a) et l’autre du côté du petit autre, en i'(a).

Pourquoi les métaphores guerrières sont-elles toujours utilisées à propos de la résistance ?

Dès l’introduction de l’analyse de l’Homme aux loups (p. 175), Freud indique que les résistances de son analysant avaient été d’une telle intensité que pour les vaincre il avait dû utiliser une méthode en parfaite contradiction avec ce qu’il affirmait dans le paragraphe précédent de ce texte, que l’inconscient ne connaît pas le temps et que l’analyste doit donc s’armer de patience.

Que reste-t-il des amours de transfert à la fin d’une analyse

Dans le roman de Jensen, « Gradiva », longuement étudié par Freud, un jeune archéologue, Norbert Hanold,  tombe amoureux d’une statue de pierre. Il l’appelle, en raison de sa très jolie démarche, « La Gradiva », celle qui resplendit en marchant. Une nuit il fait un cauchemar qui inaugure son délire. Il découvre que Gradiva est en fait une jeune pompéienne morte il y a deux mille ans. Elle a été ensevelie sous une pluie de cendres dans les ruines de sa ville au moment de l’éruption du Vésuve. Sous l’influence de ce rêve, il part aussitôt en voyage en Italie et se retrouve errant sans but dans les rues de Pompéi. Soudain Il rencontre, dans l’atrium d’une maison, une jeune fille. Il pense aussitôt que c’est une apparition, le spectre de cette Gradiva revenue hanter les lieux aux chaudes heures de midi, mais c’est, en fait, l’espiègle et charmante Zoé, son…

Un rêve de transfert : « pour ses beaux yeux »

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Dans le texte de Dora, Freud nous dit qu’il n’avait pas réussi à se rendre maître à temps du transfert, à savoir que Dora avait bien l’intention de le quitter, de lui donner ses huit jours.

Dans ce texte de l’Homme aux rats, il l’explicite davantage et à plusieurs reprises, par exemple quand il écrit que c’est par la voie douloureuse du transfert qu’Ernst avait pu se convaincre de l’existence de sa haine inconsciente pour son père alors que consciemment il éprouvait pour lui beaucoup d’amour et de chagrin pour sa disparition

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