Aux yeux de Freud, toutes les formes d’éthique sont résolument vouées à l’échec. Les règles qu’elles édictent sont fondamentalement inapplicables. A la fin du texte« Malaise dans la civilisation », Freud évoque cette loi éthique édictée par le « Surmoi collectif » qui s’énonce ainsi « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »[1]. Il est curieux que ce commandement ne soit pas défini par Freud comme un commandement proprement chrétien. Il est pour lui simplement humain.
Psychanalyse en dentelle
Ces petits écrits peuvent être lus chacun séparément. Parus, il y a quelques années, sous le titre “Aimée et ses sœurs”, ils constituaient un ensemble traçant des approches cliniques et théoriques de la sexualité féminine à la suite de Freud et de Lacan. Ces textes ont tous été en grande partie réécrits pour cette nouvelle publication et de nouveaux textes leur ont été adjoints. Je les ai tous replacés dans un contexte plus large, celui de la fonction des femmes dans la transmission de la psychanalyse. “Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage”. Les métaphores évoquant le travail de la laine ou de la soie ont souvent été choisies par les psychanalystes pour décrire leur travail sur le matériau psychique, en témoigne ce vieil adage auquel Lacan a redonné vie pour décrire la tâche que le psychanalysant poursuit sans trêve, durant des années, même quand il est devenu…
Les Trois temps de L’Œdipe et les trois pères
Comment le père imaginaire étaye la fonction du père réel, vient à son secours. Quelle est la fonction du père, dans la relation de l’enfant à sa mère ?
Lacan nous a donné ces rigoureux repères de structure :
- En trois temps, les trois temps de l’Oedipe, chaque petit sujet s’inscrit dans le monde symbolique avec l’aide de la métaphore paternelle. Cette métaphore lui assure son inscription comme être sexué, comme homme ou comme femme, et lui ouvre aussi tout le champ des sublimations que nous offre la civilisation.
-Trois pères participent, chacun à leur façon et en leur temps à cette mise en place: Le père symbolique, le père imaginaire et le père réel.
« Le veau d’or est encore debout ! »
Je vous recommande la lecture de ce livre de Winnicott qui a pour titre « Lettres vives ». Le titre est en lui-même heureux, on saisit un Winnicott chaleureux et sympathique écrivant sur le vif à quelques uns de ses collègues psychanalystes, très souvent pour leur faire part de ce qu’il a entendu de leurs travaux exposés la veille au soir.
Ce qu’on sait et qu’on ne sait pourtant pas parce qu’on ne sait pas qu’on le sait : qu’est-ce que c’est ?
En 1916, Freud a quand même pris beaucoup d’assurance par rapport cette nouvelle science de l’inconscient qu’il a découverte.
Une des lettres à Nathanaël : comment devient-on psychanalyste ?
Je profite des possibilités que nous offre la technique pour donner un extrait de mon livre « Lettres à Nathanaël ; Une invitation à la psychanalyse » avec le support de la voix et non pas du regard que suppose la lecture. Il s’agit de la lettre 22 qui a pour titre : Comment devient-on psychanalyste ? Elle se trouve p. 155 de mon ouvrage paru chez L’Harmattan en 2005. http://youtu.be/RTCUpQwn3mQ
Une des lettres à Nathanaël : la réinvention de la psychanalyse par chaque psychanalyste
Avec le support de la voix, je vous propose de prendre connaissance de cette lettre à Nathanaël. C’est la lettre 25 de mon ouvrage paru chez L’Harmattan. http://youtu.be/komEJ51gdFU
Le rêve du Comte de Thun
Conférence à Montpellier le 25 avril 2009
Pour présenter mon nouveau livre, Le livre bleu d’une psychanalyste ; Une lecture singulière de Lacan
A la question que pose Jacques, qu’est qu’un père ?, je vous propose d’en rajouter une autre : Comment le père intervient-il pour que la primitive relation à la mère ne se transforme pas en cauchemar, un cauchemar dont on n’arrive pas à se réveiller, alors que cette relation est source de toutes les félicités et modèle de toutes les satisfactions futures dans l’amour qui peut naître entre un homme et une femme ?
Les méfaits du Surmoi, dans la mélancolie, la névrose obsessionnelle et l’hystérie
Dans son texte de l’Homme aux rats, Freud décrit la « compulsion au suicide » de son analysant, Ernst Lanzer, sous deux formes, l’injonction d’avoir à se trancher la gorge et l’injonction de se faire maigrir à toute force, compulsion qui se transforme ensuite en ordre de se jeter du haut d’une falaise.
Freud reprend cette question des désirs de suicide,