Psychanalyse

L’inconscient ignore le temps et l’analyste devrait donc l’ignorer aussi

La première partie de l’ introduction portait sur une courte présentation de l’histoire clinique de l’Homme aux loups mais replacée, grâce à la note de Freud, dans le contexte de l’histoire du mouvement analytique à savoir la désertion de Jung en qui Freud mettait tous ses espoirs par rapport à la transmission de la psychanalyse(1). A noter que c’est à la suite de cette défection/désertion que Freud créa ce fameux comité secret, celui qui devait désormais veiller au grain quant au destin de la psychanalyse.

« La psychanalyse sous le chef de la politique »

Une lecture de Lituraterre

Lacan a effectué un retournement dans son approche des malaises de la civilisation tels qu’ils sont abordés par Freud. J’essaie un peu de développer : Pour expliciter les malaises de la civilisation Freud part de la psychanalyse. Le politique est donc abordé par lui à partir des données de la psychanalyse. C’est en effet au moment où il écrit son Au-delà du principe de plaisir et dégage le concept de la pulsion de mort, qu’il étend ainsi, dans un même mouvement, les données de la psychanalyse à la psychologie des foules.

L’immixtion des sujets ( une difficulté théorique)

Pour décrire les désastres que provoque au niveau de l’imaginaire la forclusion du nom du père dans la psychose, Lacan utilise ce terme énigmatique de « l’immixtion des sujets ».

L’ancien mot latin, immixtio, donc l’ancêtre de l’immixtion, peut se traduire par le mot mélange. Si nous choisissons sa version hostile, cette immixtion évoque d’emblée une intervention extérieure musclée, une invasion, une intrusion forcée, mais elle peut aussi, retrouvant son ancien sens de mélange, évoquer ce joli terme de métissage. L’ambiguité de ce terme d’immixtion nous permettra donc de distinguer d’une ingérence vite persécutive, ce métissage symbolique qui comporte apaisement des conflits, reconnaissance mutuelle de la différence.

Une intime conviction

Photo-mael-et-livres-042Dans son texte sur l’Homme aux loups, au moment de présenter son histoire clinique et  de démontrer par ce biais la réalité de la sexualité infantile ainsi que celle des scènes primitives, Freud introduit à leur propos, le mot de « conviction ». D’emblée il se pose la question de savoir s’il va être cru, si les vérités qu’il va énoncer seront admises par ses lecteurs et peut-être aussi au-delà d’eux, par celui à qui secrètement il s’adresse, à Carl Jung. Réussira-t-il à nous convaincre ?

Pourquoi les métaphores guerrières sont-elles toujours utilisées à propos de la résistance ?

Dès l’introduction de l’analyse de l’Homme aux loups (p. 175), Freud indique que les résistances de son analysant avaient été d’une telle intensité que pour les vaincre il avait dû utiliser une méthode en parfaite contradiction avec ce qu’il affirmait dans le paragraphe précédent de ce texte, que l’inconscient ne connaît pas le temps et que l’analyste doit donc s’armer de patience.

Notes de lecture sur La Passe

« Le flottement de l’Ego » (Un aparté de Lacan)

 

« Le soi-même, il y en a à la pelle ! »

Au cours de sa conclusion au congrès de Strasbourg, qui avait pour thème Inhibition et acting out, Lacan introduit un petit aparté, une sorte de confidence sur la passe et nous révèle un autre aspect inattendu de celle-ci avec ce qu’il appelle « le flottement de l’Ego ».Cette confidence pose une série de questions pas évidentes du tout à déchiffrer.

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