J’ai fait un petit film pour présenter mon nouveau livre à la confluence de la littérature et de la psychanalyse « Sous la plume des poètes » – cliquer ici pour le voir sur Youtube.
Le texte du conducteur de Tramway qui a été commenté par Lacan
Sous le tableau d’une hystérie traumatique
un fantasme de grossesse chez un homme
Contribution clinique à l’érotisme anal
Par Michaël Joseph EISLER (Budapest)
Traduction Anna Hamad avec l’aide d’Hélène Weiss, Jacy Arditi-Alazraki, Annik Salamon
En 1908, dans Caractère et érotisme anal, Freud souligna la grande signification (Bedeutung) des motions pulsionnelles regroupées sous le nom d’érotisme anal pour le développement du moi.
Depuis, ce thème a été traité et approfondi maintes fois par de nombreux auteurs, et son importance fondamentale a été démontrée. Ce travail ne pouvait se faire sans susciter de multiples résistances venant non seulement de personnes extérieures à l’analyse, mais également du côté de ses adeptes. Ceci tient au fait que la formation psychique dont il s’agit, est soumise à des processus de transformation les plus divers. Pour des raisons semblables, à chaque fois que cette formation se présente, elle pose d’emblée au traitement psychanalytique un des problèmes les plus difficiles à résoudre.
Il ne semble guère utile d’énumérer nommément les résultats de ces études, étant donné qu’ils sont intimement liés au progrès de la psychanalyse des dix dernières années et, de ce fait, bien connus. Bien qu’elle soit riche et diversifiée, la littérature spécialisée publiée jusqu’à ce jour reste insuffisante en un point, à savoir la présentation détaillée des conditions de l’érotisme anal telles qu’elles ont été élucidées jusqu’à présent dans le cadre de cas cliniques correspondants. Seul Freud a continué, et ceci de façon exemplaire, à travailler dans ce sens. Je pense notamment aux chapitres de Remarques sur un cas de névrose obsessionnelle et De l’histoire d’une névrose infantile.(1)
La présentation des deux cas nous fait ressentir vivement par quels chemins laborieux l’analyse a évolué. C’est comme si nous assistions à l’émergence des nouvelles découvertes et nous nous doutons des résistances contre lesquelles elles se sont développées.
L’hallucination du doigt coupé
Refoulement ET forclusion quand les deux coexistent ensemble !
Voilà nous en sommes à la page 232 du gardiner, celle où Lacan a été dénicher le terme de « forclusion » pour essayer de rendre compte du mécanisme spécifique de la psychose, ceci dans son séminaire « structures freudiennes des psychoses ». C’est donc assez dire que cette page est à travailler de très près dans le texte avant de pouvoir évaluer le parti que Lacan en a tiré. Je crois que ce que j’ai bien repéré dans ce texte, à cette nouvelle lecture, et ce qui est nouveau pour moi c’est le fait qu’on retrouve en quelque sorte redoublé ce en quoi le principe de non-contradiction n’avait pas été appliqué entre le refoulement et la forclusion, là encore le sujet n’avait pas choisi entre les deux mécanismes, tout comme entre le vagin et l’intestin.
Avant sa Nania, une servante qui l’aimait beaucoup, Groucha
« Que reste-t-il de nos amours ? »
Que devient l’amour de transfert à la fin de l’analyse ? Dans le roman de Jensen, « Gradiva », longuement étudié par Freud, un jeune archéologue Norbert Hanold tombe amoureux d’une statue de pierre. Il l’appelle, en raison de sa très jolie démarche, « La Gradiva », celle qui resplendit en marchant. Une nuit il fait un cauchemar qui inaugure son délire. Il découvre que Gradiva est en fait une jeune pompéienne morte il y a deux mille ans. Elle a été ensevelie sous une pluie de cendres dans les ruines de sa ville au moment de l’éruption du Vésuve. Sous l’influence de ce rêve, il part aussitôt en voyage en Italie et se retrouve errant sans but dans les rues de Pompéi. Soudain Il rencontre, dans l’atrium d’une maison, une jeune fille. Il pense aussitôt que c’est une apparition, le spectre de cette Gradiva revenue hanter les lieux aux chaudes heures…
Entre intestin et vagin que choisir ?
Il existe une première contradiction pour l’homme aux loups, elle se situe entre la découverte et la prise en compte de la réalité de la castration et le fait qu’il pense en même temps que c’est par l’anus que s’effectuent les rapports sexuels. C’est à cette contradiction que Freud se réfère au milieu de cette page 231 :
Une troisième forme de traits d’esprit ?
Une approche lacanienne de la féminité
Attention la date de la conférence est modifiée : elle aura lieu le 4 février au lieu du 21 janvier
Une conférence de Liliane FAINSILBER
Présidence de Séance : Isabelle BOULZE
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L’identification à sa mère de l’Homme aux loups
Nous commençons à travailler l’une des parties les plus importantes de ce texte de l’homme aux loups, sur la question du complexe de castration. Mais ça vaut la peine de progresser pas à pas et sans se hâter pour profiter à plein de tout ce que Freud y développe. C’est aussi dans ce texte que Lacan a fait cette trouvaille de la forclusion et se sera important de la replacer dans son juste contexte.