Psychanalyse

A propos de l’angoisse comme concept (angoisse de réel et angoisse de désir)

Donc voici quelques repères de dates au moment où nous commençons à lire « Inhibition, symptôme, angoisse » pour nous préparer à notre lecture du Petit Hans :

Le texte Analyse d’une phobie chez un petit garçon de 5 ans est publié en 1909.

Le texte de l’Homme aux loups par Freud a été rédigé peu après la conclusion du traitement en 1914/1915 et publié plus tard. Freud lui-même le rattache en note à son autre texte « Contribution à l’histoire du mouvement analytique ».

Introduction à la psychanalyse date de 1915 et 1916.

La métapsychologie est également de 1915.

L’au-delà du principe de plaisir est de 1920

Inhibition, symptôme, angoisse de 1926 mais écrit au cours de l’été 1925.

Premières notes de lecture d’Inhibition, symptôme et angoisse




Freud détermine trois sources de l’inhibition, tout d’abord, éviter un conflit avec le ça ou avec le surmoi tandis que la troisième est d’un autre ordre elle survient quand le moi est débordé par d’autres sources d’intérêt, par exemple un deuil à accomplir. Il est comme un capitaliste qui ayant trop investi doit restreindre ses dépenses par ailleurs.

Qu’est-ce que la père-version ou version vers le père ?

A la question que pose Jacques, qu’est qu’un père ?, je vous propose d’en rajouter une autre : Comment le père  intervient-il pour que la primitive relation à la mère ne se transforme pas  en cauchemar, un cauchemar dont on n’arrive pas à se réveiller, alors qu’elle est source de toutes les félicités et modèle de toutes les satisfactions futures dans l’amour qui nait entre un homme et une femme ?  

L’assertion du délire de persécution : « Non ce n’est pas lui que j’aime, je le hais parce qu’il me hait »

A propos du délire de persécution de l’Homme aux loups

J’avais laissé de côté le dernier paragraphe du chapitre précédent qui a pour thème la question des cadeaux que l’Homme aux loups attendait du père et de Freud. D’un certain point de vue, cela a fait également problème dans cette analyse, puisque recevoir des subsides venant des analystes était une façon de donner satisfaction à sa demande d’être satisfait par son père et c’était donc une façon d’entériner sa position féminine passive vis-à-vis de lui. (p.308)

Hypocondrie

J’ai été relire Introduction au narcissisme, le texte de Freud où il aborde la question de l’hypocondrie. C’est un texte passionnant. Pour ce qui nous intéresse ce qui ferait de l’hypochondrie une preuve de la psychose de l’Homme aux loups, selon Ruth M.B. voici le passage qui démontre le contraire

Le rêve des scarabées de mai

C’est le rêve d’une des analysantes de Freud, rêve dit des hannetons. Il le raconte dans l’Interprétation des rêves pour démontrer l’un des mécanismes de formation du rêve, celui de la condensation, mais c’est aussi le rêve d’une femme névrosée obsessionnelle et il nous révèle d’emblée beaucoup des composantes essentielles de la structure complexe de cette névrose

« Accueillir à bras ouverts la castration »

Voici un petit topo pour savoir où nous en sommes de cette lecture (supplément à l’histoire d’une névrose infantile) . Nous abordons le chapitre V intitulé : « Le diagnostic » c’est là que va être abordée par l’analyste la question de la psychose de l’Homme aux loups, de sa « paranoïa à forme hypocondriaque ». Les termes utilisés par elle ne sont pas des termes analytiques mais des termes psychiatriques, termes qui au demeurant ne semble jamais avoir été utilisés par Freud (mais c’est à vérifier).

Les amants de Vérone

 

Comme Lacan s’est beaucoup intéressé aux amours impossibles d’Hamlet et Ophélie, j’ai eu envie de les comparer aux amours tout aussi impossibles de Roméo et de Juliette, dans l’espoir d’y découvrir quelque chose d’intéressant du point de vue des héroïnes féminines. Ophélie en effet  d’abord aimée par Hamlet est ensuite  rejetée par lui par une sorte d’horreur du féminin qui a été provoquée par la découverte de la jouissance sexuelle de sa mère. Elle  ne retrouvera son statut d’objet aimé qu’une fois mise au tombeau et en référence à un objet rival, Laerte. Entre temps elle est devenue folle.

Les amours de Roméo et Juliette quoique impossibles du fait de l’inimitié des deux familles, restent indéfectibles.

« A la céleste idole de mon âme… » La lettre d’amour d’Hamlet à Ophélie

Les rapports d’Hamlet avec Ophélie sont très complexes et évoluent suivant plusieurs temps dramatiques.

Avant la scène III de l’acte I, celle où  son père et son frère interdisent à Ophélie d’accepter les hommages d’Hamlet, on est sûr que les deux jeunes gens sont amoureux l’un de l’autre. Après cet interdit posé par le père, Hamlet lui adresse cette lettre d’adieu.

Ainsi on s’aperçoit qu’avant même sa rencontre avec le fantôme de son père, Ophélie est déjà devenue un objet perdu, un objet de deuil.

Le graphe du désir d’Hamlet après la scène du cimetière

 Voici comment Lacan décrit l’objet a en tant qu’élément du fantasme 

 » Ce que je puis articuler plus avant à propos de cet $ et pour autant qu’il nous intéresse non pas en tant qu’il est confronté, mis en rapport avec la Demande mais avec cet élément que nous allons essayer cette année de serrer de plus près, qui est représenté par la a, le a, objet essentiel objet autour de quoi tourne comme telle, la dialectique du désir, objet autour de quoi le sujet s’éprouve dans une altérité imaginaire […] Et c’est pas cet autre qui est l’objet du désir qu’est remplie une fonction qui définit le désir dans une double coordonnée qui fait qu’il ne vise pas, pas du tout, un objet en tant que tel de satisfaction du besoin,  mais un objet en tant qu’il est déjà lui-même relativé, je veux dire mise en relation avec le sujet qui est présent dans le fantasme […] et la fonction de l’objet qui est objet  du désir uniquement en ceci qu’il est terme du fantasme, l’objet prend la place de ce dont le sujet est privé symboliquement […] disons que c’est pour autant que dans l’articulation du fantasme, l’objet prend la place de ce dont le sujet est privé, c’est quoi, c’est du phallus que l’objet prend cette fonction qu’il a dans le fantasme et que le désir avec le fantasme pour support se constitue. » Le désir et son interprétation. séance du 15 avril 1959.

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