Psychanalyse

Le cogito inscrit sur le graphe du désir

Une des occurrences du cogito cartésien se trouve dans le séminaire du Désir et de son interprétation dans la seconde séance de ce séminaire au moment où il reconstruit à nouveau le graphe du désir à deux étages, en dédoublant les deux lignes de l’énoncé et de l’énonciation. C’est au niveau de cette ligne pointillée de l’énonciation qu’il va inscrire, en passant, sans s’y arrêter davantage, ce qu’il en est du « je pense donc je suis » de Descartes.

« En nous un sujet pense » Première approche du cogito cartésien dans le séminaire des Formations de l’inconscient

La première intervention de Lacan concernant le cogito cartésien se trouve dans le séminaire des Formations de l’inconscient, elle surgit à propos du trait d’esprit : il faut que le sujet lui-même reconnaisse le trait d’esprit en tant que tel mais cette reconnaissance ne peut passer que par l’Autre. C’est donc dans ce contexte qu’il évoque le sujet, le sujet du je pense donc je suis. 

La formation du symptôme comme substitut de cette motion pulsionnelle refoulée par le moi

Jusqu’à la page 11 d’inhibition, symptôme et angoisse, dans ce chapitre II, il était question de la façon dont le moi exerçait son pouvoir sur les motions pulsionnelles venues du ça pour les refouler, quand elles faisaient obstacle au principe de plaisir (le moins de vagues possible) pour cela il lui suffisait d’envoyer un simple petit signal de déplaisir sous forme de l’angoisse.

Inhibition, symptôme, angoisse noués avec le noeud borroméen

 Pour ceux que ces questions intéressent :  Au cours de la première séance du séminaire RSI, Lacan annonce ce qu’il compte développer dans le fils de son enseignement et il y inclut le nouage de ces trois concepts freudiens Inhibition, Symptôme, Angoisse.

« Un point que je suggère est d’ores et déjà celui-ci, pour revenir à Freud, c’est à savoir ce quelque chose de triadique, il l’a énoncé Inhibition, Symptôme, Angoisse.

A propos de l’angoisse comme concept (angoisse de réel et angoisse de désir)

Donc voici quelques repères de dates au moment où nous commençons à lire « Inhibition, symptôme, angoisse » pour nous préparer à notre lecture du Petit Hans :

Le texte Analyse d’une phobie chez un petit garçon de 5 ans est publié en 1909.

Le texte de l’Homme aux loups par Freud a été rédigé peu après la conclusion du traitement en 1914/1915 et publié plus tard. Freud lui-même le rattache en note à son autre texte « Contribution à l’histoire du mouvement analytique ».

Introduction à la psychanalyse date de 1915 et 1916.

La métapsychologie est également de 1915.

L’au-delà du principe de plaisir est de 1920

Inhibition, symptôme, angoisse de 1926 mais écrit au cours de l’été 1925.

Premières notes de lecture d’Inhibition, symptôme et angoisse




Freud détermine trois sources de l’inhibition, tout d’abord, éviter un conflit avec le ça ou avec le surmoi tandis que la troisième est d’un autre ordre elle survient quand le moi est débordé par d’autres sources d’intérêt, par exemple un deuil à accomplir. Il est comme un capitaliste qui ayant trop investi doit restreindre ses dépenses par ailleurs.

Qu’est-ce que la père-version ou version vers le père ?

A la question que pose Jacques, qu’est qu’un père ?, je vous propose d’en rajouter une autre : Comment le père  intervient-il pour que la primitive relation à la mère ne se transforme pas  en cauchemar, un cauchemar dont on n’arrive pas à se réveiller, alors qu’elle est source de toutes les félicités et modèle de toutes les satisfactions futures dans l’amour qui nait entre un homme et une femme ?  

L’assertion du délire de persécution : « Non ce n’est pas lui que j’aime, je le hais parce qu’il me hait »

A propos du délire de persécution de l’Homme aux loups

J’avais laissé de côté le dernier paragraphe du chapitre précédent qui a pour thème la question des cadeaux que l’Homme aux loups attendait du père et de Freud. D’un certain point de vue, cela a fait également problème dans cette analyse, puisque recevoir des subsides venant des analystes était une façon de donner satisfaction à sa demande d’être satisfait par son père et c’était donc une façon d’entériner sa position féminine passive vis-à-vis de lui. (p.308)

Hypocondrie

J’ai été relire Introduction au narcissisme, le texte de Freud où il aborde la question de l’hypocondrie. C’est un texte passionnant. Pour ce qui nous intéresse ce qui ferait de l’hypochondrie une preuve de la psychose de l’Homme aux loups, selon Ruth M.B. voici le passage qui démontre le contraire

Le rêve des scarabées de mai

C’est le rêve d’une des analysantes de Freud, rêve dit des hannetons. Il le raconte dans l’Interprétation des rêves pour démontrer l’un des mécanismes de formation du rêve, celui de la condensation, mais c’est aussi le rêve d’une femme névrosée obsessionnelle et il nous révèle d’emblée beaucoup des composantes essentielles de la structure complexe de cette névrose

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