Freud les avait dénommées ainsi : jouissance clitoridienne et jouissance vaginale. Il faudrait les reprendre dans le texte freudien. Je ne sais plus où mais je me souviens qu’au moment où il décrit la façon dont l’une doit céder la place à l’autre, il trouve cette jolie métaphore, il compare la jouissance clitoridienne à la façon dont on doit démarrer un feu de bois à l’aide de petites brindilles, pour pouvoir faire un beau feu de cheminée. C’est la fonction de la jouissance clitoridienne, elle met le feu aux grosses bûches. C’est vrai que, dans le séminaire Encore, Lacan énonce que cette autre jouissance dite vaginale est de l’ordre de la mystique et qu’il essaie de la nommer d’une autre façon, jouissance supplémentaire, jouissance au-delà du phallus ou encore l’autre jouissance, mais il n’empêche qu’il utilise ce terme de jouissance vaginale dans ce chapitre même « Dieu et la jouissance de la femme » (la barré), même si c’est pour le regretter. C’est au bas de la page 69 : « Bien entendu, tout ça dans le discours, hélas, de Freud comme dans l’amour courtois est recouvert pas de menues considérations sur la jouissance clitoridienne et sur la jouissance qu’on appelle comme on peut l’autre justement, celle que je suis entrain d’essayer de vous faire aborder par la voie logique car il n’y en a pas d’autre. Ce qui laisse quelque chance à ce que j’avance, à savoir que de cette jouissance, la femme ne sait rien, c’est que depuis le temps qu’on les supplie […] je parlais la dernière fois des psychanalystes femmes […] on n’a jamais rien pu en tirer. Alors on l’appelle comme on peut cette jouissance, vaginale, on parle pôle postérieur du museau de l’utérus et autres conneries, c’est le cas de le dire ».