Ce rêve de Maury a été choisi par Freud comme un des exemples qui explicite comment les stimuli extérieurs, stimuli sensoriels, sont intégrés dans un rêve, coûte que coûte, au prix même d’un certain forçage.
Voici le texte de ce rêve tel qu’il est rapporté « Il était souffrant, au lit, dans sa chambre. Sa mère était assise à côté de lui. Et voilà qu’il rêve de la terreur à l’époque de la révolution, assiste à d’abominables scènes de meurtres et se retrouve lui-même cité à comparaître devant le tribunal. Il vit là Robespierre, Marat, Fouquier-Tinville et tous les tristes héros de cette sinistre époque, fit face à leurs questions et fut condamné en raisons de toute sorte d’incidents annexes qui ne se sont pas fixés dans son souvenir, puis accompagné d’une foule innombrable, conduit au lieu d’exécution. Il monte sur l’échafaud, le bourreau l’attache sur la planche : celle-ci bascule, le couteau de la guillotine tombe, il sent que sa tête est séparée du tronc, se réveille en proie à la plus épouvantable angoisse. Et découvre que le baldaquin s’était effondré et avait touché sa vertèbre cervicale, très réellement comme le couteau de la guillotine. »