Lacan va donc expliciter, dans ce texte consacré à l’Homme aux rats, le mythe individuel du névrosé, en quoi l’Œdipe est le mythe au cœur de l’expérience analytique mais un mythe qu’il faut en quelque sorte compléter, complexifier, et même réactualiser. Mais il commence par se lancer dans une sorte de justification de ce choix. : pourquoi faudrait–il revenir sur l’étude de ces cinq psychanalyses ? Les critiques ne manquent pas à ce propos et même encore de nos jours
L’art d’interpréter les obsessions par rapport à l’art d’interpréter les rêves
Dans le grand texte des cinq psychanalyses, Freud a entrepris de décrire l’Histoire de l’Homme aux rats, faisant ainsi la magnifique approche théorique et surtout clinique de ce qu’est la structure d’une névrose obsessionnelle.
Dans ce texte, il rédige un paragraphe ayant pour titre « quelques obsessions et leur explication »1
Du désir insatisfait de l’hystérique au désir impossible de l’obsessionnel
Liliane Fainsilber
Dans cette séance du 14 mai 1958 Lacan commence une approche de la structure de la névrose obsessionnelle en prenant appui sur les trois textes de Maurice Bouvet qui méritent tous trois une lecture approfondie.
Ce sont respectivement, « Le moi dans la névrose obsessionnelle », « Importance de l’aspect homosexuel du transfert dans le traitement de quatre cas de névrose obsessionnelle masculine », « Les incidences thérapeutiques de la prise de conscience de l’envie du pénis dans la névrose obsessionnelle féminine ».
Une maladresse de style comme formation de l’inconscient
Je vous propose à la lecture une petite formation de l’inconscient qui, je crois, n’a jamais été encore décrite : celle d’une maladresse de style qui n’est pas en mon honneur : Nous étions entrain de travailler, dans notre groupe de lecture des cinq psychanalyses, le début du texte de l’Homme aux rats. Freud essaie de décrire le mieux possible le grand délire obsessionnel de Ernst Lanzer, toutes les prouesses qu’il a du faire pour tenter de rembourser une dette qu’il n’avait jamais contractée au lieutenant A.
C’était un jour de grandes manœuvres – Le texte de l’Homme aux rats
Début du récit de la grande obsession des rats
Au cours de cette deuxième séance, Ernst va se décider à parler de ce pourquoi il est venu, ce qu’on appellera sa grande obsession des rats. Elle se trouve décrite dans ce qu’on a nommé Journal d’une analyse.
Au cours de ce récit plusieurs fils vont venir d’entremêler en un écheveau difficilement compréhensible, tout au moins en ce début d’analyse, et il faut toute la patience et la vive intelligence de Freud pour arriver à s’y retrouver. C’est l’intérêt de ce compte-rendu des séances de pouvoir en suivre le récit tel qu’il s’est présenté, avec ses incohérences et ses parties élidées et surtout l’apparition d’une flambée de transfert, où Freud devient, même s’il ne le souhaite pas tellement, dès cette seconde séance, le « capitaine cruel ».
Du blanc seing de la mère aux insignes du père
Comment inscrire les trois identifications freudiennes sur le graphe du désir ?
Lacan annonce que dans ces derniers séminaires des formations de l’inconscient il va se consacrer, avec l’aide du graphe du désir, à la seconde topique de Freud avec donc entre autre la question de l’identification et ses trois formes : L’identification primaire narcissique, première forme d’identification par incorporation, l’identification à un petit trait de l’objet, qui est celle à l’objet d’amour abandonné, la troisième étant cette identification hystérique au désir de l’Autre, celle des amies de pensionnat, ou encore celle de la Belle Bouchère identifiée à son amie, celle qui aimait le saumon.
Les méfaits du Surmoi, dans la mélancolie, la névrose obsessionnelle et l’hystérie
Dans son texte de l’Homme aux rats, Freud décrit la « compulsion au suicide » de son analysant, Ernst Lanzer, sous deux formes, l’injonction d’avoir à se trancher la gorge et l’injonction de se faire maigrir à toute force, compulsion qui se transforme ensuite en ordre de se jeter du haut d’une falaise.
Freud reprend cette question des désirs de suicide,
Le désir évanescent de l’obsessionnel
Délire dans la névrose et dans la psychose
Il est utile de rappeler qu’il y a une radicale différence de structure entre la névrose et la psychose sans oublier bien sûr celle de la perversion.
L’absurdité dans les rêves et les obsessions
La question de l’absurdité apparente des obsessions est abordée par Freud dans sa grande étude de la névrose obsessionnelle avec l’histoire de l’Homme aux rats.
Dès les premières phrases de ce paragraphe du texte qui a pour titre « Quelques obsessions et leur explication » , Freud nous explique que tout comme pour le rêve il ne faut pas se laisser impressionner par l’apparente absurdité et incohérence de ces obsessions : « On fait bien de ne jamais se laisser troubler, dans cette tâche de la traduction des obsessions, par leur apparente absurdité ; les obsessions les plus absurdes et les plus étranges se laissent résoudre si on les approfondit dûment. »