L’argent ne fait pas le bonheur comme dit le proverbe mais il y contribue. Il en va de même pour la psychanalyse. Il y joue son rôle au nom de la grande équation symbolique énoncée par Freud qui pose que, pour l’inconscient, les excréments, les cadeaux, l’argent, le pénis et les enfants sont des concepts qui s’échangent facilement. Nous entrons ainsi avec cet argent dans la langue de la névrose. Avec lui aussi l’analyse est mise en chantier, on passe d’emblée aux choses sérieuses.
Pour l’analyste, ce paiement par l’analysant n’est pas sans importance, ne serait-ce que parce qu’elle lui permet de gagner sa vie, mais c’est aussi la preuve, aussi bien pour lui que pour l’analysant, qu’il ne joue pas un rôle messianique. Il n’est pas là pour sauver l’humanité souffrante. Il est là pour déchiffrer des symptômes. Lacan disait des psychanalystes qu’ils étaient des praticiens du symbolique, j’aime beaucoup mieux les appeler des vrais poètes du symptôme.