Lacan

A propos du titre de la thèse de Lacan  » De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité  »

En marge de ce que nous travaillons en ce moment, la névrose obsessionnelle d’Ernst Lanzer, dit l’Homme aux rats, à propos des trois personnalités de cet analysant, et des questions analytiques que pose une définition de ce qu’est la personnalité, je vous rappelle un passage de l’une des premières séances du Sinthome ( séance du 16 décembre 1975).

La Verleugnung, le démenti de la castration, dans la névrose et la perversion

tableau28_webDeux textes de Freud nous permettent de spécifier les trois définitions que nous pouvons établir de cette dite perversion.
La première, celle de la perversion en tant que structure opposée à la névrose et à la psychose est décrite dans son texte intitulé « Le fétichisme », les deux autres, version vers le père et perversion polymorphe du mâle, comme étant la façon mâle de rater mais aussi de réussir le rapport sexuel, sont explicitées l’une et l’autre dans « clivage du moi et mécanismes de défense . L’un concerne donc la perversion en tant que structure, l’autre la névrose. Il vaut donc la peine de les relire pas à pas car on peut y vérifier que le processus de clivage n’est pas du tout le même pour les deux.

Quand sont encore adorées les vieilles idoles

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J’ai retrouvé dans un numéro de l’Evolution psychiatrique de 1938 un article de Jean Picard qui a été brièvement commenté par Lacan et qui nous donne une vue saisissante de ce que peut être un enfermement dans l’empire maternel. Le titre est en lui-même un vrai fourre-tout à la fois clinique et théorique mais il révèle bien ce qui était les intentions de l’auteur celui d’échapper à tout dogmatisme. Il a donc pour nom :  » Mécanismes névrotiques dans les psychoses : Oedipe, homosexualité, théâtralisme hystérique et perversité « . De fait ces observations ont entre elles, malgré les apparences, une très grand unité : elles sont toutes placées sous le signe de la mère et correspondent toutes à ce qu’on pourrait appeler des formes graves d’hystérie.

La version vers le père et la perversion du père

 

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Dans le séminaire des Non-dupes errent Lacan introduisait la question de la père-version ainsi :  » Un père n’a droit au respect, sinon à l’amour, que si le dit respect, le dit amour, est, vous n’allez pas en croire vos oreilles, père-versement orienté, c’est à dire fait d’une femme, objet a qui cause son désir » (séance du 21 janvier 1975).Dans ce repérage qu’il nous propose, Lacan utilise deux équivoques, celle tout d’abord de la père-version.

Le rêve du bidet

Pour critiquer ce que Bouvet élabore de l’importance de l’aspect homosexuel du transfert et pour donner à ces fantasmes d’incorporation du phallus de l’analyste une autre interprétation, Lacan reprend le texte d’un rêve, celui de l’analysant appelé J. dans la première observation. [1] Cet analysant d’une trentaine d’années est incapable de travailler et souffre d’obsessions typiques.A partir de cette histoire d’analysant  on peut mesurer comment de fait la théorie analytique infléchit la clinique par le biais même de la technique analytique.

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