Dans le sous-chapitre « Stimuli et source du rêve », à la suite du rêve de la guillotine, Freud décrit trois rêves de réveil. Ce qui a surtout retenu mon attention, au cours de cette lecture, c’est le fait qu’à l’occasion de ces trois rêves, il y avance pour la première fois dans son ouvrage, au moins, ce terme de « représentation ».
Un même stimulus, celui de la sonnerie du réveil, provoque en effet dans le rêve, l’apparition soit des bruits de cloche d’une église, des clochettes d’un traîneau dans la neige, ou encore ceux d’une pile d’assiettes qu’une servante laisse échapper et qui tombent sur le sol. Ce sont donc trois représentations différentes en réponse au même stimuli.
Je n’ai retenu que la représentation d’un seul de ces rêves, celle des clochettes, parce que cela m’a évoqué Guerre et Paix, de Léon Tolstoï.
« Un grand jour d’hiver sans nuages. Les rues sont couvertes d’une épaisse couche de neige. J’ai accepté de participer à une promenade en traîneau mais je dois attendre longtemps avant que l’on m’annonce que le traîneau est devant la porte […] Mais le départ est encore retardé, jusqu’au moment où les rênes donnent aux chevaux en attente le signal perceptible. Les voilà qui tirent ; les clochettes fortement secouées entament leur musique de janissaires bien connue avec une puissance qui en un instant déchire la toile d’araignée du sommeil. Une fois encore, ce n’était rien d’autre que la sonorité stridente du réveille-matin. »