Un extrait de mon livre « La place des femmes dans la psychanalyse » paru chez L’Harmattan
« Tous les matins du monde ». Tous les malheurs du monde. Le film d’Alain Corneau redonne vie au beau roman de Pascal Quignard (1) : Il met en scène comment Monsieur de Sainte Colombe consacre toute sa vie à la musique. Toutes les oeuvres qu’il compose célèbrent ses amours défuntes. Elles sont dédiées à la femme aimée, morte.
Parmi les personnages de ce roman, l’une des deux filles du musicien, Toinette, choisit la vie. Elle épouse le fils du luthier et ils ont beaucoup d’enfants. L’autre, Madeleine choisit la mort, elle se suicide par pendaison, pour que dure la musique. Autour de ce deuil ainsi renouvelé, du maître à l’élève, de Sainte Colombe à Marin Marais, se transmet, au prix d’une vie, l’art de la viole.