Freud

Phase orale de la libido et le cannibalisme

Ce dernier chapitre de conclusion, « Résumés et Problèmes », se divise donc en trois parties, une première partie qui décrit les difficultés de rendre compte de ce qui se passe dans une analyse et surtout de décrire la structure d’une névrose et les temps de sa mise en place. La seconde partie est une analyse synthétique des temps non seulement logique mais historique de la mise en place de cette névrose obsessionnelle. La dernière partie est consacrée, entre autres problèmes soulevés, à ce qu’il appelle «  Les schémas héréditaires phylogénétiques qui assurent comme des « catégories » philosophiques le classement des impressions de la vie ».

L’hallucination du doigt coupé

Il existe deux occurrences de cette hallucination qui est en général considéré comme un phénomène psychotique mais qui peut cependant exister de façon isolée également dans la névrose, et nous le verrons bien explicité dans le texte de Freud où nous pouvons en effet constater à quel point cette hallucination se trouve intriquée dans l’ensemble de ses symptômes, notamment p. 238 du gardiner où il écrit « Nous sommes donc en droit d’admettre que cette hallucination se situe dans le temps où il se décida à reconnaître la réalité de la castration, et qu’elle devait précisément marquer ce pas ».

Refoulement ET forclusion quand les deux coexistent ensemble !

Voilà nous en sommes à la page 232 du gardiner, celle où Lacan a été dénicher le terme de « forclusion » pour essayer de rendre compte du mécanisme spécifique de la psychose, ceci dans son séminaire « structures freudiennes des psychoses ». C’est donc assez dire que cette page est à travailler de très près dans le texte avant de pouvoir évaluer le parti que Lacan en a tiré. Je crois que ce que j’ai bien repéré dans ce texte, à cette nouvelle lecture, et ce qui est nouveau pour moi c’est le fait qu’on retrouve en quelque sorte redoublé ce en quoi le principe de non-contradiction n’avait pas été appliqué entre le refoulement et la forclusion, là encore le sujet n’avait pas choisi entre les deux mécanismes, tout comme entre le vagin et l’intestin.

Entre intestin et vagin que choisir ?

Il existe une première contradiction pour l’homme aux loups, elle se situe entre la découverte et la prise en compte de la réalité de la castration et le fait qu’il pense en même temps que c’est par l’anus que s’effectuent les rapports sexuels. C’est à cette contradiction que Freud se réfère au milieu de cette page 231 :

Une obsession de l’Homme aux loups : « Dieu-Crotte, Dieu-Cochon »

 

La névrose obsessionnelle de l’Homme aux loups est étroitement intriquée à sa foi religieuse. Freud analyse toutes les composantes de cette intrication. Par son identification au Christ il satisfaisait sa passivité envers le père en fonction de ces trois divisions selon le stade génital (homosexuel dans l’inconscient), selon le stade anal, masochique, selon le stade oral, dans sa névrose, peur d’être dévoré par le père-loup.

Lecture de L’homme aux loups

Nous continuons notre lecture de l’Homme aux loups dans notre egroupe des cinq psychanalyses(1); jusqu’à présent j’ai accordé ma préférence à la traduction de L’Homme aux loups par ses psychanalystes et par lui-même, en me fiant à l’affirmation du traducteur à savoir qu’il était resté le plus près possible du texte de Freud. Mais quand nous en serons aux passages que Lacan a isolés concernant ce concept de la forclusion ce sera le moment de confronter les deux traductions, celle-ci et celle des Cinq psychanalyses et de se référer, tout au moins pour ceux qui le peuvent, au texte allemand.

Eloge de la croupe

 

Effets de la scène originaire sur le choix d’objet amoureux de Sergei

En haut de la page 199, Freud énonce qu’il va étudier les relations de la scène originaire au rêve, aux symptômes et à l’histoire de la vie du patient. Dans son histoire interviennent bien sûr ses choix amoureux. Il aborde ce point au milieu de la page 200 et en haut de la page 201.

Les premiers souvenirs d’enfance de Sergei (dans la première propriété)

D’après les mémoires de l’Homme aux loups (pages 21 à 24 « gardiner »[1])

 Les premières phrases d’un roman ont toujours beaucoup d’importance. Ce sont elles qui fascinent d’emblée le lecteur et lui permettent d’entrer dans le récit, d’y participer. Celles des mémoires de l’Homme aux loups sont de cet ordre. Cependant il ne se présente pas en son nom. Il n’utilise pas son nom propre. Il écrit : « Je suis un russe émigré âgé de quatre-vingt-trois ans. J’ai été un des premiers patients de Freud, connu sous le nom de l’Homme aux loups et j’écris aujourd’hui mes souvenirs d’enfance. »

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