J’ai repensé ce matin à cette question du fantasme et à ce qu’il devient au cours de l’analyse. il y a un texte qui me sert toujours de référence et que je trouve absolument magnifique pour sa grand rigueur logique, c’est le texte de Freud « Les fantasmes hystériques dans leur rapport à la bisexualité ». Ces fantasmes sont toujours des fantasmes inconscients et on ne peut les retrouver qu’une fois les symptômes interprétés. Cela c’est le premier point. Mais d’autre part ces symptômes participent à la formation de l’Idéal du moi à la sortie de l’œdipe. Exemple c’est en toussant comme son père que Dora s’identifie à lui (ce faisant ce n’est pas à sa mère qu’elle s’identifie)
On peut inscrire Fantasme, symptôme, moi idéal et Idéal du moi (identification symbolique) sur le graphe du désir.
La question qui se pose c’est donc celle de savoir si, au cours d’une analyse, on peut réussir à modifier non pas le fantasme, mais par le déchiffrage du symptôme, par sa symbolisation, l’identification symbolique du sujet en tant que sexuée. Selon Lacan en effet cette identification symbolique est caractérisée par le fait qu’elle introduit le sujet dans la fonction phallique comme homme ou comme femme. Cela a une incidence directe sur ce que nous sommes entrain de travailler : L’identification symbolique de l’Homme aux loups est en effet dans son fantasme, une identification à sa mère et à sa sœur, voire à Ruth Mack Brunswick, dans son amour pour Freud. Peut-on s’attendre à ce qu’il puisse de ranger du côté des hommes ? Je réponds oui. Comme l’indique Freud, il y a toujours, dans le symptôme hystérique, une double identification, celle au père et celle à la mère. Encore faut-il rechercher celle qui est la plus discrète mais qui ne peut qu’exister. Maintenant il faut voir ce qu’on pourra en découvrir dans le texte de Ruth M.B.
Voila le graphe avec toutes ses inscriptions, c’est au niveau du message, qu’apparaissent toutes les formations de l’inconscient et notamment toutes les versions de son rêve des loups.
Liliane Fainsilber