“Bon sang ne saurait mentir”. Ce dicton était encore il y a quelque temps une métaphore poétique qui inscrivait ainsi dans la lignée paternelle un fils ou une fille qui héritait donc des qualités de ses ancêtres dans les différents champs possibles que nous offre la civilisation, celui de l’art, de la politique ou de la science.
De nos jours, ce dicton a perdu sa portée métaphorique, il doit être pris à la lettre, ce bon sang qui ne saurait mentir est celui des tests de paternité.
J’ai vu, il y a quelques mois, un documentaire qui portait sur ce sujet.
Un homme et une femme se rencontrent, s’aiment, se marient et donnent naissance à un enfant, une petite fille. Mais il divorcent aussi vite qu’ils se sont mariés et, comme le plus souvent, le père obtient le droit de voir sa fille une fois tous les quinze jours ainsi que la moitié des vacances scolaires. il semble y avoir un lien d’affection étroit entre ce père et sa fille. Mais un jour, alors que l’enfant est déjà âgée de sept ans, un nouvel événement se produit. Un autre homme survient et conteste sa paternité. En effet pendant les premiers temps de leur rencontre, son ex- femme avait maintenu une liaison avec celui qui maintenant désirait voir reconnu légalement sa paternité.
Un test ADN décidera donc quel est, des deux hommes, celui qui est le vrai père, le père biologique et le verdict tombe : Celui qui jusque-là a élevé son enfant est déchu de ses droits parentaux sur sa petite fille: “A sept ans elle va devoir changer de vie et changer de nom de famille”.
Frédérique Bozzi, vice-présidente de la première chambre du tribunal de grande instance de Paris, voit “relativement souvent” des hommes perdre leurs enfants, du jour au lendemain.
N’est-ce pas là un exemple concret de la “dégénérescence catastrophique” de cette fonction du père dans le champ social que Lacan évoquait en 1974 dans l’un de ses séminaires, dès lors que c’est à un test ADN, à un test biologique, que l’on finit par se référer pour savoir qui est un père, un vrai père ?
Entre celui qui subvient qui élève l’enfant, pourvoit à ses besoins, y compris celui d’être aimé, et celui qui, dans un rapport sexuel, éventuellement tout à fait épisodique, a provoqué la fécondation d’un ovule, la justice tranche : C’est le spermatozoïde qui gagne !
De plus, la référence aux tests de paternité met en évidence l’importance de la parole de la mère qui, en prenant appui sur ces tests biologiques, décide de nommer tel ou tel comme étant le père de son enfant et ce, à sa guise, selon son bon vouloir et en son temps. Dans l’histoire qui nous est racontée, c’est au bout de sept ans qu’avait ressurgit un autre père.
Cet abandon de la référence au père, au père dit symbolique, celui qui permet à l’enfant de se détacher de la toute puissance du désir maternel, parce qu’étant posé comme interdit, ne peut avoir que des effets désastreux sur le destin de ces enfants.
A propos de cette dégénérescence de la fonction du père, Lacan avait prononcé en 1974 le terme même de « forclusion ». C’est un terme fort qui rend compte des mécanismes de la psychose. C’est en effet une sorte de folie que de prendre appui sur un test ADN pour décider quel est le père d’un enfant, son vrai père.
Comme dans le jugement de Salomon, on peut se demander si, dans ce cas-là, témoignant de sa paternité, de sa responsabilité de père, le vrai n’aurait pas été celui qui, en y renonçant, se serait décidé en faveur de l’intérêt de l’enfant et l’aurait laissé à celui qui l’avait élevé jusque là. Mais, comme nous ne savons rien de la suite de l’histoire, on peut au moins espérer cette heureuse issue, celle, pour cette petite fille, de pouvoir être aimée par ses deux ” pères”.
Ce documentaire était programmé sur M6 dans “Zone interdite”. Il avait pour titre “Paternités : secrets, mensonges et révélations”
Si déjà en 1938, Lacan évoquait le déclin de la fonction du père ayant pour effet une grande névrose contemporaine, est-ce que, reprenant ces termes, de nos jours en 2007, nous ne pourrions pas alors évoquer « une grande psychose contemporaine » ? Pour répondre à cette question, une étape nous est nécessaire, celle de bien préciser quelle est cette forclusion du nom du père dans le champ social, en tant qu’elle est liée, selon Lacan, à une perte de la dimension de l’amour.
J’ai divisé cette approche en trois parties
La première : Quel est cet amour dont Lacan constate et regrette la perte ? Je rappellerais quelques unes de ses formulations les plus éclairantes pour notre propos. Mais je pose d’emblée qu’il met cet amour en relation avec ce qu’il appelle le Nom du père. Il est en effet la condition de sa mise en exercice.
La seconde partie précise comment c’est par l’entremise de la parole de la mère que l’enfant a le droit de porter le nom de son père, de s’identifier à lui.
La troisième évoque les signes de ce déclin de la fonction paternelle. Mais il me semble qu’il faut marquer d’emblée à ce propos, quelle est la radicale différence d’approche de Lacan entre celle de 1938 et celle de 1974. Puisque en 1938, ce déclin est celui de l’Imago du père, tandis qu’en 1974, il s’agit du rejet ou plus exactement de l’éclipse du nom du père.
Conceptuellement, le mot même de forclusion impliquerait une absence de symbolisation de ce signifiant paternel, en raison même de cette perte de la dimension de l’amour, rejet, forclusion, qui dès lors ne pourrait que faire retour dans le réel, retour dont il resterait alors à spécifier les formes.
Lacan parle de l’amour
Il aborde cette question de l’amour dans les trois registres du symbolique, de l’imaginaire et du réel.
J’en ai retenu trois définitions qui vont pouvoir nous servir de points de repères quant aux effets qu’entraîne sa perte.
Première définition. Elle est du registre de l’imaginaire : « L’amour est ce qui supplée à l’absence de rapport sexuel ».
La deuxième définition, la plus sensible, se trouve à la fin du séminaire Encore, son approche en est symbolique :
« Tout amour se supporte d’un certain rapport entre deux savoirs inconscients »
Il est « en somme la reconnaissance à des signes toujours ponctués énigmatiquement de la façon dont l’être est affecté en tant que sujet du savoir inconscient »
Cet amour est mis à l’épreuve du réel : « Il n’y a rien d’autre que… la rencontre chez le partenaire des symptômes, des affects, de tout ce qui chez chacun marque la trace de son exil… du rapport sexuel.
Quelque chose donc cesse de ne pas s’écrire de cette rencontre entre un homme et une femme. Elle est mise sous le signe du petit bonheur la chance. Elle implique cet exil du rapport sexuel.
Pour que cette rencontre soit possible, il faut donc que chacun ait pu franchir l’épreuve du complexe de castration, c’est-à-dire qu’il ait pu s’inscrire dans la fonction phallique comme homme ou comme femme, et qu’il ait donc renoncé à être l’objet métonymique du désir de la mère, qu’il est renoncé à être son phallus et donc de coïncider avec l’objet de son désir et ce de par l’action efficace de la métaphore paternelle.
Cette fonction du complexe de castration par rapport à l’enfant qui naîtra de cette rencontre lui est tout aussi nécessaire, sans ce repérage de l’Autre maternel comme Autre désirant, et donc comme castré, il ne peut que tenter en vain de se dégager de la toute puissance du désir de sa mère.
C’est bien en effet autour de cette question du désir de l’Autre, de sa nécessaire symbolisation, que Lacan va articuler ce qu’il en est de cette dégénérescence de la fonction paternelle à l’époque où nous vivons.
Cette perte de la dimension de l’amour serait donc la conséquence d’une absence, ou tout au moins d’une insuffisance de castration symbolique et ce qui en est sa conséquence, un assujettissement au désir de la mère.
Pour pouvoir porter le nom de son père
Je me suis, tout d’abord, appliquée – même si je ne suis pas la première à le tenter – à déchiffrer ce que Lacan avance dans cette séance du 19 mars 1974. Il commence par poser que « l’amour a affaire au titre du Nom-du-père ». Il le déduit du texte de Freud, celui où il tente de résoudre la question de la transformation de l’amour en identification.
Pour mettre en évidence ce fait, il se demande d’abord ce que l’Œdipe peut nous apprendre, mais ce n’est qu’une figure de rhétorique, car il le sait fort bien.
Il se lance dans une démonstration sur la façon dont se monnaye ce nom. Ce terme même de monnayage implique bien sûr tout un système d’échanges, pour ne pas dire de trocs. Pour avoir la chance de pouvoir porter le nom de son père, je dirais de plein droit, tout passe par la parole de la mère. De ce monnayage, elle se trouve être en effet l’indispensable intermédiaire ou médiatrice. D’elle dépend la réussite ou l’échec de cette brûlante négociation.
Lacan le formule ainsi « le défilé du signifiant par quoi passe à l’exercice ce quelque chose qui est l’amour, c’est très précisément ce nom du père qui est non, n, o, n, qu’au niveau du dire, et qui se monnaye par la voix de la mère dans le dire non d’un certain nombre d’interdictions ».
Quel en est le résultat ? Tout d’abord incontestablement la mise en place de cette fonction d’exception du père, cet il existe un x qui échappe à la castration, et qui permet l’identification du sujet en tant qu’homme ou en tant que femme. Il ouvre aussi, au sujet, par l’intermédiaire de la mise en place de l’Idéal du moi, qui lui sert de modèle, le vaste champ de toutes les sublimations possibles. Mais, dans le contexte de ce que Lacan élabore concernant cette perte de la dimension de l’amour, on peut aussi dire que l’effet de ce monnayage par la mère de cette parole du père, transmise par ses soins, est surtout un affranchissement du désir du sujet par rapport au désir de sa mère mais aussi bien du désir du père.
Car c’est par rapport à cette difficulté de se libérer de l’emprise du désir de l’Autre que Lacan va alors évoquer cette fonction du « nommer à… » qui vient se substituer à la fonction du père et constitue le signe même de sa forclusion, en tant qu’il est retour dans le réel, de ce qui n’a pas été symbolisé.
Je le cite : « Etre nommé à quelque chose, voilà ce qui pour nous, à ce point de l’histoire où nous sommes se trouve être préféré – je veux dire effectivement préféré, passer avant ce qu’il en du nom du père. Qu’est-ce que cette trace désigne comme retour dans le réel, en tant que le nom du père est forclos, rejeté… est-ce que ce nommer à n’est pas le signe d’une dégénérescence catastrophique ? »
Nom-du-père radié ou Nom-du-père éclipsé, quel terme choisir ?
Dans les séances qui suivent, il donne deux exemples de ce nommer à, le premier est le plus surprenant. C’est celui d’être nommé à la psychanalyse, ou à la béatitude, et aussi, par voie de conséquence, d’être nommé au titre de psychanalyste. A l’époque de l’école freudienne, il s’agissait donc d’être nommé au titre d’A.M.E. ou d’A.E., titres qui relèveraient donc, en toute bonne logique, seraient la preuve flagrante, de cette forclusion du Nom du père dans le champ social.
Le second exemple est celui de la recherche de l’obtention de titres universitaires, une recherche de titres qui ne serait pas liée au désir de savoir car, selon son dire, il n’existe aucun désir de savoir si ce n’est un désir attribué à l’Autre, en tant que repéré par l’Autre « comme, dit-il, un instrument de puissance ».
J’avoue être restée tout à fait perplexe devant cette énonciation qui ne me semble pas cohérente : En effet à cette forclusion du nom du père dans le champ social qui signerait donc la psychose, ce qui en répondrait ce n’est pas, pour chacun des sujets, cette même forclusion, mais des manifestations hystériques, une identification hystérique au désir de l’Autre. Comme l’appelle Lacan, « la moutarde », ou la « minotte », comme on dit dans le midi, pour se plier au désir de sa mère, préparera l’agrégation, mais sans que cette approche du champ du savoir soit pour elle une forme de sublimation.
L’autre point qui m’a fait également difficulté c’est le fait que Lacan avait toujours affirmé, notamment à propos de Dora, que le désir de l’hystérique était de soutenir le désir du père. Or là, ce dont il s’agirait, c’est en quelque sorte d’un temps d’avant de l’Œdipe, où ce qui est maintenu, pour elle, c’est le lien au désir de la mère et donc, comme si le troisième temps logique de L’Œdipe, celui où c’est le père qui se fait préférer à la mère comme étant le détenteur du phallus, n’avait pas été franchi. Mais après tout, il n’est sans doute pas nécessaire de choisir lequel de ces deux désirs soutenir. Les deux peuvent l’être, en même temps et dans un même mouvement.
Bien sûr on peut aussi considérer qu’il n’y a pas que l’obtention de titres universitaires, pour satisfaire à ce désir de l’Autre maternel, on peut aussi bien, avec un peu de chance, être nommé à la présidence de la république ou à la députation, au conseil constitutionnel ou encore à l’académie française.
Le désir de se faire un nom
Dans ce contexte, je me suis aussi demandé quel pouvait être le rapport entre ce désir d’être nommé à et le désir de se faire un nom. On peut trouver, tout comme pour le être nommé à, toute une série d’espaces sociaux où ce désir pourrait se réaliser. On peut, par exemple, se faire un nom dans la finance ou dans la délinquance, dans la mafia ou dans le cinéma, dans le foot ou dans la boxe. Je pense entre autres, à ces chanteurs, tel Jonny Halliday, et à ses grands acteurs, tel Gérard Depardieu, qui ont commencé leur carrière dans la délinquance.
Je viens d’introduire ce terme de délinquance, parce que son approche analytique nous permet de saisir – comme pour le être nommé à – son articulation possible au désir de l’Autre, au désir de la mère et comme étant également un signe de cette forclusion du nom du père dans le champ social.
On peut en trouver de solides références, par exemple, dans ce livre de Kate Friedlander, qu’elle a consacré à la délinquance juvénile (1), livre auquel Lacan se réfère d’ailleurs quand il avait écrit son article l’apport de la psychanalyse en criminologie.
Mais pour poursuivre ce fil, celui des rapports que l’on peut établir entre le désir d’être nommé à et le désir de se faire un nom il me semble que justement, dans ce dernier, il y a déjà une tentative de se libérer du désir de la mère et une sorte d’appel, même s’il est en quelque sorte désespéré, à la reconnaissance du père. Par exemple, comme Lacan l’a souligné, le désir de Joyce que les universitaires s’occupent de lui pendant trois cents ans, était de ce registre là, le désir de se faire un nom dans la littérature, une façon de maintenir coûte que coûte et envers et contre tout, le nom de son ivrogne de père.
Si j’ai évoqué ici le désir de se faire un nom, c’est parce qu’il me semble qu’il pourrait être une issue de secours aux problèmes actuels que pose la délinquance des jeunes. Comment pris dans le désir de leur mère, eux aussi, pourraient-ils trouver par les chemins de traverse qu’ils ont empruntés, un adulte capable de leur ouvrir des possibilités de sublimation, une sublimation telle qu’elle leur permettrait de se faire un nom. Après maints détours chaotiques, peut-être pourraient-ils ainsi apporter la preuve, que pour eux aussi, « bon sang, ne saurait mentir ».
Loi de fer, loi de la jungle ou loi du plus fort
Comme j’ai conscience d’avoir ouvert beaucoup de pistes à la fois, en guise de conclusion, je vais essayer de reformuler de façon un peu plus resserrée ce que j’ai essayé d’élaborer.
C’est la perte de la dimension de l’amour qui entraîne cette forclusion du nom du père dans le champ social.
Cette perte a pour effet de rendre impossible ce qu’il en est de la castration symbolique du sujet. Il reste donc assujetti au désir de sa mère.
Une « loi de fer » se substitue à la loi du désir instaurée par le nom du père. Cette loi de fer concerne la nécessité de conquérir des titres universitaires comme instrument de puissance.
Une loi de la jungle préside, elle, aux actes délictueux en tout genre.
Mais je ne sais comment nommer cette loi qui préside à d’autres destins tout aussi dramatiques, ceux de l’anorexie, que je n’ai pas abordée ici, mais qui est elle aussi, par sa recrudescence, un des signes flagrants de cette forclusion du nom du père dans le champ social.
Par ces évocations loi de fer, loi de la jungle, peut-être comme troisième, loi du plus fort, il me semble avoir répondu, il est vrai qu’en filigrane, à la question que posait mon titre :
La « perte de la dimension de l’amour » évoquée par Lacan implique-t-elle une fatale résurgence de la haine, à l’époque où nous vivons ? On peut en effet répondre : oui.
Post-scriptum
Dans un effet d’après-coup je me demande quand même si cette dite « forclusion du Nom-du-père dans le champ social » n’est pas, en fait et en toute rigueur, une erreur de Lacan, mais une erreur, qui comme toute erreur est bénéfique. En effet, comme il l’énonçait, il y a bien longtemps, dans son séminaire, l’erreur finit toujours par mettre la main au collet de la vérité, sous la forme de la méprise. Quelle serait donc cette vérité ainsi d’abord méprise, mal prise, mal attrapée ? Ne serait-ce pas une première approche de ce qu’il a décrit, plus tard, comment les trois ronds du Symbolique, de l’Imaginaire et du Réel qui ont toujours tendance à se faire la belle, doivent être tenus ensemble, tant bien que mal et plutôt mal que bien, par le symptôme, ou par ce qui en est sa lettre, une fois déchiffrée, le Sinthome ?
Ce serait donc une façon topologique de rendre compte, devant cette déréliction de la fonction paternelle qui nous est commune, des solutions symptomatiques qui sont inventées par chaque sujet quand il n’est pas à même de pouvoir porter le nom de son père de plein droit. Ce qui apporte en quelque sorte une preuve du fait qu’il n’y a pas à proprement parler et en toute rigueur « forclusion du Nom-du-père », c’est ce que nous dit Lacan de ce « nommer à » qui se trouve « être préféré, passer avant » ce qu’il en est du Nom-du-père. Le fait de pouvoir lui être préféré implique bien l’existence de ce signifiant paternel pour ce sujet. Il l’a en effet à sa disposition même s’il lui préfère autre chose, ce nommer à, en fonction du désir de sa mère.
1 – Kate Friedlander, « La délinquance juvénile » avec comme sous titre : « Théorie – Observations – Traitement » paru au PUF en 1951. « Les facteurs primaires responsables d’un comportement antisocial se découvrent dans la relation de l’enfant avec sa mère, et plus tard, avec son père et dans d’autres facteurs affectifs qui durant les premières années de la vie constituent l’ambiance familiale. Les facteurs du milieu : l’indigence, le chômage, le taudis, et, dans une certaine mesure le surpeuplement, exercent sur la vie de l’enfant … une action indirecte en troublant ses relations avec sa mère »
Liliane Fainsilber
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